Avec ses 4167 m d’altitude, le Toubkal constitue le point culminant du Maroc et le toit même de l’Afrique du nord. Il domine par son versant nord la plaine du Haouz et du Sud l’Anti Atlas. Visité par environ 40.000 visiteurs par an, le parc national de Toubkal reste le site privilégié du tourisme de montagne au Maroc et un point d’attraction touristique par excellence. Ce qui me pousse, en compagnie de 4 de mes copains : Yassine, Achraf, Abdelali & Yassine de se lancer dans cette aventure atypique pour un voyage de 2 jours !
Notre voyage eu lieu pendant le mois de Septembre. C’est à mon avis la période de l’année la plus propice pour visiter la région du Toubkal dans la mesure où la neige est quasiment absente et qu’il est par conséquent plus facile de faire l’ascension du Jebel.
Le lendemain, debout très tôt. Le temps dégagé et sous un beau soleil, on prend un bon petit déjeuner. L’objectif de la journée est tout autre : Le Toubkal.
Au final nous serons que 3 à continuer le chemin pour atteindre le point culminant du Maroc, puisque Achraf et Abdelali, cumulant la fatigue de la veille, décident en fin de compte de rester au refuge. Ça tombe bien parce qu’il fallait bien que quelqu’un reste pour veiller sur nos affaires !!
On faisait partie du 2ème groupe de la journée qui va réaliser l’ascension du Toubkal. Le 1er groupe nous devançait de presque une heure et demie. Sacs aux dos contenant des boissons, collations et appareil photo pour immortaliser cette ascension, nous attaquons l’étape vers 6h30.
Notre objectif est simple : Nous sommes à 3207m et nous devons atteindre 4167m.
Après une bonne trentaine de minutes de marche, imaginez quoi ? Faux départ ! On s’est rendu compte, nous et le groupe d’américains qui nous accompagnait, qu’on n’est pas sur le bon chemin. Heureusement qu’on a fait la rencontre d’un australien qui d’ailleurs, me fait rappeler le mec de ‘Into The Wild’, qui nous a expliqué qu’on a emprunté le chemin du lac Sidi Ifni et qu’il y revenait justement.
Retour au point de départ, le refuge ! Cette fois-ci on s’assure bien du chemin qu’il faudra suivre pour ne pas se tromper une deuxième fois.
Sincèrement, l’ascension est un peu plus difficile que celle de la veille, et puis plus nous montons plus la température descend. Après une heure et demie de randonnée, la fatigue se fait ressentir et les estomacs pas trop remplis aussi ! Et puis quand on croit qu’on est enfin arrivé, eh bien non ! On y est pas encore ! Certes, c’est difficile mais nous y sommes presque !
Nous continuons…Et puis enfin, on distingue la petite structure métallique pyramidale qui indique le sommet, plus que quelques mètres…. et voilà on y est : 4167 m, au point culminant de l’Atlas, du Maroc et de toute l’Afrique du nord… Et quelle vue, quelle vue ! J’ai vraiment adoré !
Au final malgré le retard qu’on a accumulé en début de l’ascension nous étions parmi les 1ers de notre groupe à atteindre le sommet. Nous aurons mis tout de même 2h30 pour faire l’ascension des trois kilomètres depuis le refuge. Autant dire que les 900m de dénivelé à cette altitude-là se font bien sentir, toutefois personne n’a ressenti de difficulté ni de problème de santé dus à l’altitude.
Au sommet, on reste une bonne demi-heure à profiter pleinement du magnifique panorama et paysage qui nous entoure. On s’y regroupe avec les américains avec lesquels on a fait l’ascension autour de la structure métallique pyramidale qui est implanté au sommet pour manger quelques fruits secs et notamment pour prendre des photos souvenirs.
On se précipite ensuite pour redescendre tout en encourageant ceux qui sont encore en train de monter. Je ne vous cache pas que la descente ne portait vraiment aucune difficulté particulière, il s’agissait même d’un vrai moment de plaisir !
Au refuge vers 11h30, nous retrouvons Achraf et Abdelali qui ont bien profité de la matinée pour reprendre leurs forces, nous mangeons ensuite vite fait, rangeons nos affaires et tentes, et nous nous reposons un peu car la journée n’est pas finis et il faut reprendre la descente en direction d’Imlil.
La descente l’après-midi jusqu’au village, avec les sacs, la fatigue et un peu de pluie, n’est pas de tout repos ! Durant la marche on croise encore un peu de monde et les mules qui viennent ravitailler le refuge.
Finalement, nous atteignons Imlil, crevé mais content avant de reprendre la route vers Marrakech !
Sincèrement, l’ascension du mont Toubkal constitue d’une part un merveilleux terrain de voyage et d’autre part une occasion de découverte culturelle des divers villages qui s’y trouvent dans la route de la randonnée. Point culminant du pays et de toute l’Afrique du Nord, le Toubkal, avec ses 4167 m en surprend plus d’un ! Qui s’attend à trouver un sommet à plus de 4000 m dans un pays qui rime surtout avec chaleur et désert ?!